07 avril 2009

Le Monde ment ! Boycott !

Lettre à Messieurs Laurent Greilsamer et Philippe Jacqué
Copie :
1) Mesdames et Messieurs les journalistes du journal Le Monde ;
2) listes de discussions [Diffparis1], [PROFS-SUP], [Prep.Coord.Nat], [Débats SLR], [Forum-superieur], [ancmsp]

Le choix politique de la rédaction du Monde
La Rédaction du journal Le Monde a fait le choix politique depuis trois mois de se construire comme un adversaire résolu du mouvement universitaire, d’occulter systématiquement aux yeux de ses lecteurs les raisons légitimes de cette défense de l’université et de la recherche : la liberté de production et de diffusion des savoirs ; l’indispensable pluralisme paradigmatique dans les sciences humaines, économiques et sociales ; les besoins de notre pays d’investissement en recherche fondamentale ; la démocratisation de l’accès aux savoirs. Vous avez au contraire constamment réduit ce mouvement, par vos choix d’agenda et de cadrage, à des revendications corporatistes, à un conservatisme larvé de résistance à tout changement, à des réflexes irrationnels de frondes et des contestations perpétuelles voir à des problèmes psychologiques d’inquiétude ou des phénomènes sociaux de rumeurs.
Par effet d’osmose avec les pouvoirs politiques et économiques, vous avez masqué l’ampleur, sans précédent historique, de cette résistance universitaire qui va bien au-delà de celle de 1968 tant du point de vue de l’unanimisme sur l’axe gauche-droite que du nombre d’enseignants et chercheurs mobilisés. Et vous avez relayé avec constance les rhétoriques gouvernementales d’évaluation et de modulation utilisées aux seules fins d’économie budgétaire et de subordination politique de la pensée. Vous avez relayé avec plus de constance que les chargés de communication des Cabinets ministériels toutes les manœuvres de diversion et d’intoxication conduites par les ministres sans couvrir les rencontres de la coordination nationale des universités, sans rendre compte du modèle d’enseignement supérieur et de recherche qu’elle défend, à travers ses motions, pour les étudiants, pour les français et pour la démocratie. Vous n’avez rien voulu dire des enjeux hautement politiques qui sous-tendent la technicité des réformes du statut des enseignants-chercheurs, de la formation des enseignants, du classement des revues scientifiques, de l’évaluation des carrières, de la précarisation des personnels et doctorants, des restrictions budgétaires imposées à l’éducation nationale…
Monsieur Greilsamer se plaint de cette époque où « la presse tente d’esquiver bien des coups », mais ne semble pas avoir la moindre conscience des coups portés au service public de l’enseignement qui a pourtant plus d’importance encore pour la santé de notre espace public et de notre culture démocratique. Et la rédaction du journal a-t-elle conscience des coups répétés que le journal Le Monde, par les articles de Catherine Rollot a porté aux quatre-vingt mille enseignants du supérieur, aux dizaines de milliers de chercheurs, aux centaines de milliers d’étudiants dont nous avons la responsabilité chaque année ? Ces coups, nous les avons comptés et nous les avons encaissés depuis trois mois, chaque fois en les accueillant par des tollés d’indignations et de protestations. Les avez-vous entendues ?
Le dernier coup en date fut un coup de trop : “Les Facs mobilisées voient leur image se dégrader !” par Christian Bonrepaux, Benoît Floc’h et Catherine Rollot. Cet article pourra être utilisé pendant des années en TD de Méthodes et techniques des sciences sociales, pour introduire nos étudiants aux rigueurs les plus élémentaires de la recherche et leur illustrer les fautes à ne pas commettre.

“Les facs mobilisées voient leur image se dégrader”
Par son titre “Les facs mobilisées voient leur image se dégrader” (au présent) et les premières phrases des deux premiers paragraphes - “Toutes trois sont des universités éruptives” (au présent) puis “Cette année, elles sont à la pointe de la contestation contre les réformes de l’enseignement supérieur.”(au présent) – l’article énonce une thèse centrale qui oriente le développement : celle d’une corrélation entre la mobilisation actuelle (l’actualité donne sens à la publication de l’article) et les variations d’effectifs de trois universités. Or cette corrélation est actuellement inobservable puisqu’elle ne pourra être observée (sauf à disposer d’une boule de cristal) qu’à partir de la prochaine vague d’inscriptions à l’automne 2009.
Comme l’expression d’une telle corrélation inobservable est absurde et que les journalistes le savent, ils introduisent un recul historique de quelques années qui créé chez le lecteur l’illusion d’un fondement empirique à la thèse centrale. La supercherie tient en deux points : [1] aucune mobilisation dans les années précédentes ne peut être mise sur le même plan que celle qui se déroule depuis trois mois ; l’amalgame est sociologiquement faux, pour ne pas dire frauduleux, mais il permet aux journalistes de relier le passé au présent et d’induire une validation rétrospective d’une thèse qui, elle, est prospective ce qui est méthodologiquement inacceptable ; [2] dans l’examen des années passées, ils reconnaissent bien l’existence d’autres variables susceptibles d’expliquer ces baisses d’effectifs (démographie locale, attaques symboliques du gouvernement contre certaines matières, structure disciplinaire de l’offre de formation…) mais c’est seulement pour mieux réaffirmer leur thèse (… “Au fil des mobilisations, l’image de l’université se dégrade bien pourtant.” “…les grèves ont tendance à aggraver l’hémorragie d’étudiants.”) qui est celle de la prévalence du facteur “mobilisation” sur tous les autres… et cela sans aucun contrôle de cette inférence.

Il y a en effet de multiples raisons sociologiques qui peuvent expliquer des variations d’effectifs sur telle ou telle université :

  • 1) la demande de formation est en baisse sur certaines disciplines plus que sur d’autres - notamment en raison des attaques gouvernementales contre les sciences humaines et sociales – et, par suite, les variations d’inscriptions dans chaque université dépendent nécessairement de la structure disciplinaire de son offre de formation.
  • 2) l’inscription dans les universités, en province particulièrement, dépend de l’évolution démographique dans leurs zones géographiques respectives de recrutement : il suffit de variations locales de la pyramide des âges dans un territoire pour que varient les effectifs de classes d’âge susceptibles de s’inscrire dans l’université de proximité.
  • 3) les choix d’inscription ne dépendent pas seulement de la proximité géographique ou de la “réputation” de telle ou telle université mais aussi de choix personnels de la part d’étudiants souvent désireux d’aller dans une ville éloignée de leur territoire familial pour s’affranchir de leurs univers d’origine, familiaux, sociaux ou géographiques.
  • 4) les réputations des universités ne procèdent pas de rationalités analytiques - quand bien même les idéologies du moment sur les classements diffusent de telles croyances - mais de processus sociaux de constructions de réputations dans lesquels s’entremêlent les données objectives, les propagandes politiques ou journalistiques et les phénomènes de rumeurs.
  • 5)… et de bien d’autres facteurs encore…

De tout cela les journalistes du journal Le Monde sont parfaitement conscients mais ils jouent sur les ambiguïtés chronologiques de leurs corrélations sans fondements pour habiller l’expression de leur conviction politique : la mobilisation loin de défendre l’université porte atteinte à ses intérêts. Or cela est faux si l’on considère l’université principalement comme une institution de production et de diffusion de savoirs.
En raison de leur conviction aveuglante, ces journalistes ne parviennent même pas à imaginer la corrélation inverse entre mobilisation et effectifs : la radicalisation politique actuellement observable chez les 18 / 25 ans, qui gonflent aujourd’hui les effectifs électoraux et militants de la gauche critique, sous l’effet des politiques gouvernementales, suscite parfois un attrait particulier dans ce public en faveur des universités réputées les plus attachées à la liberté des savoirs et au développement de l’esprit critique… Cela tient au fait, qu’entre 18 et 25 ans, et pour certains beaucoup plus tard encore, les gens n’ont pas tous les goûts économiques et les aspirations existentielles de N.Sarkozy, A.Minc, X. Darcos, C.Rollot ou V. Pécresse.

Viennent ensuite une sélection orientée de témoignages savamment choisis : les Présidents d’Université qui ont d’abord soutenu ces réformes renforçant leurs propres pouvoirs et ne s’en sont distanciés que sous la menace de l’ensemble de leurs collègues ; les étudiants étrangers qui sont de passage dans un système universitaire dont il n’attendent que la validation du semestre en cours et qu’ils n’auront pas assumer ultérieurement comme citoyens du pays ; les chefs d’entreprise que les journalistes font parler de trois universités dont l’offre de formation est massivement orientée vers des sciences humaines et sociales dont les principaux débouchés ne sont pas ces entreprises. Trois types d’acteurs marginaux dans l’univers social de référence mais qui ont tous en commun d’avoir de bonnes raisons d’être indifférents ou hostiles au mouvement de défense de l’université.
La seule chose dont on peut être certain en lisant cet article, c’est que les réputations des trois universités souffriront effectivement de la publication d’un tel article dont l’audience locale risque d’être beaucoup plus importante que la couverture médiatique des mobilisations. En raison même des fautes commises par les journalistes ces trois universités pourraient valablement attaquer en justice Le Monde et lui réclamer des dommages et intérêts.

Un tournant dans l’histoire du Monde
Ce dernier article en date de C. Rollot est seulement emblématique de ce qui s’est passé depuis trois mois : je pourrais, si j’en avais le temps, produire des analyses de ce type pour la totalité de ses publications relatives aux réformes et au mouvement en cours.
Les analyses de votre couverture du mouvement par nos collègues Henri Maler et Olivier Poche (http://www.acrimed.org/article3102.html) démontrent ce que tous les enseignants et chercheurs avaient perçus au fil des derniers mois : les articles de Catherine Rollot, les choix par d’autres journalistes qu’elle de tribunes et témoignages, les choix d’agenda et de cadrage, les omissions aussi ont reflété un effarant aveuglement lié au parti pris initial.
Des dizaines de collègues, à ma connaissance, et peut être beaucoup plus, vous ont écrit pour corriger vos erreurs, vous expliquer ce que vous sembliez ne pas comprendre, vous apporter des informations, vous suggérer d’autres cadrages et d’autres hiérarchisations d’informations. Ils l’ont fait souvent, pour ce que j’ai lu, avec politesse, bienveillance en raison d’un sentiment d’attachement néanmoins troublé par votre parti pris.
Il y a quelques semaines, au moment où commençait à se développer spontanément, comme par rumeur, une campagne de désabonnements, nous avons perçu un léger infléchissement dans la ligne éditoriale, à travers quelques articles moins hostiles et des choix de tribunes plus diversifiées. Mais cela n’a pas duré et le bilan des trois mois écoulés est aujourd’hui très lourd. Le temps des efforts d’explication est révolu : c’est aujourd’hui celui de la rupture.

Le journal Le Monde a creusé, ou simplement révélé, en quelques semaines un véritable fossé entre lui et la communauté des enseignants et chercheurs, un fossé dont la profondeur est proportionnelle au consensus, parmi eux, contre ces réformes. La Charte de bonne conduite vis-à-vis du journal Le Monde et surtout le succès qu’elle rencontre ne sont que le reflet de ce phénomène dont la rédaction du journal porte seule la responsabilité.
Dans les années 1980 je fus un lecteur assidu de journal, incité en cela par mes enseignants du collège, du lycée et de l’université. Dans les années 1990, j’ai continué de le lire de manière plus distanciée en raison de son évolution un peu décevante. Dans les années 2000 vint le temps de l’exaspération puis finalement, en 2009, du mépris et du dégoût, l’année d’une rupture probablement irréversible.
Ce sont là, les raisons pour lesquelles je crois juste et nécessaire de publier cette charte rappelée ci-dessous afin qu’elle soit diffusée le plus largement possible parmi les enseignants du primaire au supérieur et parmi les générations d’étudiants qui se succéderont dans les universités que vous avez aussi ouvertement desservies

Jérôme Valluy
Enseignant-chercheurs en sociologie politique de l’action publique à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1) et au Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne (UMR CNRS-Paris1), co-fondateur du réseau scientifique TERRA, dernier livre : Rejet des exilés – Le grand retournement du droit de l’asile, Editions Du Croquant, janvier 2009 : http://www.reseau-terra.eu/article876.html

Charte de bonne conduite

vis à vis du journal Le Monde :

1) Ne jamais acheter d’exemplaire papier d’une production provenant du quotidien Le Monde ;
2) Se désabonner de tout service payant, papier ou numérique, du quotidien ;
3) En cas de passage sur le site web ne jamais cliquer sur les liens commerciaux ;
3) Se désabonner de sa lettre de diffusion gratuite pour réduire l’argument commercial du nombre d’abonnés à cette lettre ;
4) Eviter de visiter le site web, afin de faire chuter les statistiques de visites dont dépend en partie la valeur des encarts publicitaires sur le site.
5) Ne pas diffuser sur les blogs, les forums et les listes de diffusion ou de discussions des liens hypertextes ou d’adresses d’URL conduisant au site web (rediffuser, si nécessaire, les articles par copier-coller intégral mais sans liens ou adresses) ;
6) Ne dupliquer aucun article provenant du quotidien Le Monde dans les instruments pédagogiques ; éviter de conseiller ces références aux élèves et étudiants.
7) Eviter de citer les articles du quotidien Le Monde en références bibliographiques dans les travaux de recherche ;
8) Multiplier les analyses sociologiques critiques des choix d’agenda, de cadrage et de couverture qui fassent apparaître la partialité du journal. A défaut, lire par exemple celles de l’observatoire des médias Acrimed : http://www.acrimed.org/article3102.html
9) Corriger systématiquement, dans les écrits et les paroles, cette croyances encore présente sur la page de Wikipedia - “D’une façon générale, sa ligne éditoriale lorgne plutôt vers le centre-gauche.” - en expliquant que cette impression provient d’un léger strabisme mais que la ligne aujourd’hui regarde franchement à droite.
10) En raison des risques de confusion liés à ce strabisme, rechercher les sources ou les exemples de positions conservatrices ou réactionnaires, lorsque cela est nécessaire pour une analyse, une illustration ou une présentation contradictoire, plutôt dans Le Figaro (qui ne trompe personne) que dans Le Monde.
11) Éviter d’envoyer des propositions de tribunes pleines de raison, d’humanisme et de bon sens à ce journal ; essayer d’abord dans les autres quotidiens.
12) Soutenir systématiquement les quotidiens Libération, Médiapart, Rue89, L’Humanité : * acheter ces journaux ; * s’y abonner ; * s’abonner à leurs lettres de diffusion gratuite ; * visiter fréquemment leurs sites web ; * cliquer le plus souvent possible sur les encarts publicitaires ; * rediffuser sur les listes des diffusion/discussion leurs articles avec les liens pointant vers leurs sites ; * insérer systématiquement des liens hypertextes dans les blogs en direction de ces journaux ; * multiplier leur présentation aux élèves et étudiants et les faire travailler sur ces articles ; * multiplier les références bibliographiques à ces journaux ; etc…



15 décembre 2006

Acrimed a besoin de vous, Acrimed a besoin de sous

2007, c’est promis, sera une belle année pour la critique des médias. Notre association y contribuera. Mais on oublie trop souvent en consultant notre site Internet que celui-ci est la face visible d’une activité collective à laquelle contribuent, sous les formes les plus diverses, des journalistes et salariés des médias, des militants de la vie associative et politique, des chercheurs et des universitaires. Une activité bénévole et militante déployée par des adhérents qui ne font pas profession de critiquer les médias et qui ont d’autres engagements.

Acrimed a besoin de vous

Nos forces sont souvent surestimées. Les débats auxquels nous participons, les demandes d’aides que nous recevons (notamment de la part de lycéens, d’étudiants, de journalistes en formation), les thèmes et les propositions d’articles qui nous sont soumis le montrent : nos amis s’imaginent qu’Acrimed dispose d’un vaste réseau d’observateurs dont la disponibilité et les compétences seraient illimitées. Nous sommes évidemment plus nombreux que ne souhaiteraient celles et ceux qui nous détestent (ils existent...), mais moins que ne croient celles et ceux qui, à des degrés divers, nous approuvent.

Toute contribution, même de basse intensité, est la bienvenue.

A cela, deux raisons :

- L’univers des médias est vaste. Il faudrait presque être aussi puissant qu’eux pour les analyser correctement. La transcription d’émission de radios et de télévision demande un temps considérable. La constitution de « banques de données » qui réunissent patiemment des observations qui ne seront pas utilisées instantanément ne peut reposer que sur une activité collective.

- La critique des médias a besoin de s’appuyer, non seulement sur des observateurs et des rédacteurs, mais sur un réseau qui la soutienne et la diffuse. Pour tisser la toile, nous avons besoin de vous. Si vous adhérez à l’orientation générale qui ressort de nos publications, pourquoi ne pas adhérer à notre association ?

Cette (excellente...) idée a un coût modeste : le montant d’une cotisation et du timbre nécessaire à l’envoi d’une demande d’adhésion. Pour en savoir plus, c’est ici-> : il suffit de changer de page.

Acrimed a besoin de sous

[Patience... Merci de lire jusqu’au bout...Nos vœux, vos vœux sont à la fin]

Des forces souvent surestimées.... Et des finances plutôt maigres.

Internet, heureusement, c’est (presque) gratuit pour nous. Et il ne coûte aux internautes, pour accéder à notre site, que l’abonnement (forcément trop cher...) à l’ADSL. Non, non : nous n’avons pas l’intention de développer un site payant !

La quasi-totalité de nos ressources repose sur les cotisations des adhérents. Et, d’une certaine façon, c’est bien ainsi. Mais le fonctionnement et l’activité d’une association ont un coût qui - comme c’est étrange...- s’accroît avec son développement et plus vite que les revenus des adhérents.

Nous avons pu, grâce au dispositif « Emplois-tremplins » mis en œuvre par le Conseil Régional d’Ile-de-France*, nous doter d’un secrétaire administratif : un CDI. Mais oui !

Mais le petit « trésor de guerre » accumulé pendant les années passées nous permet à peine de garantir la pérennité de cet emploi pour trois ans.

Et nous avons besoin d’euros pour nous doter d’un centre de ressources, développer les publications imprimées (qui seront peu bénéficiaires - si elles le sont -, dans un premier temps), multiplier les déplacements. Non, non, nous n’avons pas l’intention de partir, aux frais de l’association, en vacances aux Maldives...

Comme il est peu probable que le père Noël pense à nous, c’est sur vos petits (ou gros...) cadeaux que nous comptons. Il paraît qu’ils entretiennent l’amitié.

Un chèque, du montant de votre choix à l’ordre d’Action-critique-Médias à adresser à Acrimed, 17 rue Belhomme 75018 Paris, avec : Nom, prénom, adresse postale, et adresse électronique.

Et/ou, pour les vœux que vous prodiguez à l’occasion du Nouvel an ou pour tout autre usage, l’achat de ces cartes postales sarcastiques réalisées par Sébastien Marchal, un graphiste adhérent de l’association. En les achetant, vous pourrez découvrir leur verso qui vous réserve une surprise ... « pédagogique ».

(Image GIF)














(Image GIF)















Bon de commande

Document RTF - 7 ko

A envoyer à : Acrimed, 17 Rue Belhomme 75018 Paris

(Attention d’envoyer seulement à cette adresse)

Je souhaite recevoir (cocher la case utile) :

-  1 lot de 2 cartes postales et je paie 3,00 euros
-  1 lot de 4 cartes postales et je paie 5,00 euros
-  1 lot de 8 cartes postales et je paie : 8,00 euros
-  1 lot de 10 cartes postales et je paie 10,00 euros
-  1 lot de 20 cartes postales et je paie 16,00 euros

Mon nom et adresse (écrire très, très lisiblement) :
.........................................................................................................
.........................................................................................................

Adresse électronique (de préférence) :.....................

Je joins un chèque expressément libellé à l’ordre de « Action-Critique-Médias » de ... euros.

Date et signature


* (Image GIF) Pour en savoir plus sur ce dispositif, voir sur le site du Conseil Régional. Chemin : entreprendre-emplo

08 novembre 2006

L'école demain : entre La Métamorphose et Brazil ?!

L’Education nationale n’est-elle pas en train de construire un système de gestion informatique de la population scolaire qui, avec le projet de loi sur la prévention de la délinquance (PLPD), ferait de notre pays une société orwellienne ?

« Base-élèves » menace les libertés individuelles et comporte de très gros risques de dérive vers un contrôle social des populations ...

Pour plus d'informations vous pouvez consulter le site de la Ligue des Droits de l'Homme de la section de Toulon : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1516

Pour protester contre la mise en place de ce projet et demander son retrait ou son amendement, n'hésitez pas à écrire à votre député : http://www.assemblee-nationale.fr/ecrire.asp

Résister, c'est créer !

07 novembre 2006

Le Monde, où comment faire payer le droit à s'exprimer !

On savait depuis longtemps que l'accès à une expression publique dans le journal le Monde n'était autorisé qu'aux plumes digne de la modestie du quotidien, sans quoi certains autres pouvaient malgré tout parfois s'exprimer à la condition expresse de payer. Bref, une manière détournée de pratiquer une censure !
cf. par exemple : http://www.acrimed.org/article2418.html
Avec la publication du monde.fr le journal décline cette politique combinant paiement et censure en y adjoignant une surveillance potentielle. En effet, impossible de réagir à un article lorsqu'on n'est pas abonné. Pour résumer, tu paies, tu peux t'exprimer mais on peut savoir qui parle, d'où il parle, ...
Le monde est merveilleux !

01 novembre 2006

L'avenir selon saint Atalli

Ce mardi 31 octobre 2006, Jacques Atalli nous a fait bien rire !
Monsieur a déclaré lors de son passage dans l'émission Ce soir ou jamais qu'il ne restera pas grand chose des écrits de Michel Foucault.
Je conseille à toute personne qui n'a pas vu la dernière demi heure de l'émission de chercher à la voir. Atalli y est encore plus pitoyable que jamais dans son rôle de Monsieur je sais tout.
En tout cas, après une telle sortie, cela ne m'étonnerai pas qu'il finisse par être confondu en ville avec BHL, car c'est du même tonneau, c'est à dire zéro !!!

20 juin 2006

Sauvons l'émission Là-bas si j'y suis de la censure !

Là-bas si j’y suis

ne reprendrait pas en septembre !


Contrairement à ce qu’avait annoncé le nouveau directeur de France Inter, l’émission de Daniel Mermet «Là-bas si j’y suis» ne figurerait pas dans la grille à la rentrée de septembre.


Actuellement programmée à 17 heures avec une excellente audience (500 000 auditeurs) «Là-bas» serait programmée à 15 heures ce qui lui ferait perdre plus de 50% de ses auditeurs, la tranche horaire de 15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée quelle que soit la radio considérée.


Là-bas si j’y suis n’est pas une émission neutre et cette relégation n’est pas neutre, surtout au lendemain de mobilisations sociales et au seuil d’une année électorale.


Faut-il rappeler que l’actuel président de Radio France Jean-Paul Cluzel, Inspecteur général des finances, longtemps collaborateur de Jacques Chirac, intime d’Alain Juppé et récemment reconverti au sarkozysme n’a pas fait mystère, dans un entretien au Figaro Magazine, de ses idées « de droite, catholiques et libérales ».


Depuis son arrivée marquée par une brutale reprise en main provoquant le départ de personnalités emblématiques comme Pierre Bouteiller et Jean-Luc Hees, c’est près de 400 000 auditeurs qui ont quitté France Inter en moins de deux ans.


Ainsi avec la campagne pour le référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005 où la tranche «7/9» s’est distinguée par un soutien déchaîné et sans contrepartie au OUI, c’est environ 250 000 auditeurs qui ont quitté l’antenne et ne sont pas revenus. Dans le même temps « Là-bas si j’y suis » gagnait 45 000 nouveaux auditeurs.

Le 2 mai à la surprise générale, Frédéric Schlessinger, un nouveau directeur a été nommé à la tête de la station. Inconnu de France Inter qu’il reconnaît ne pas connaître d’avantage, cet ancien responsable du pôle radio du groupe Lagardère s’empresse de couper quelques têtes parmi les plus chères aux auditeurs. Le dernier en date étant Alain Rey une des voix les plus aimées d’Inter.


Mais n’en doutons pas les auditeurs seront sans doute consolés par l’arrivée de M.O.F. (Marc Olivier Fogiel).


Et tout cela dans quel but ? Sauver France Inter en faisant remonter par tous les moyens le chiffre des sondages d’audience.


Ces chiffres sont éminemment discutables et l’on ne fait pas de la radio avec des chiffres. Or même si l’on accepte d’entrer dans cette logique, pourquoi pénaliser « Là-bas » dont le très bon taux d’audience est un des rares en augmentation alors que plusieurs émissions qui ont perdu des auditeurs sont maintenues ?


Ces incohérences ne peuvent dissimuler une volonté politique et idéologique très claire de casser « Là-bas si j’y suis » avant d’en débarrasser la grille de France Inter.


Nous devons nous opposer vigoureusement à ces manipulations. Financée par la redevance, Radio France est un bien public, « la plus grande école de la République » et l’un des seuls espaces médiatiques en France qui n’ait pas pour but de vendre du temps de cerveau humain disponible aux annonceurs.


Cette relégation ne concerne pas seulement Daniel Mermet et l’équipe de Là-bas, c’est un mépris pour ceux qui depuis des années écoutent cette émission et peuvent simplement s’y faire une image différente du monde « à l’écoute de la différence ».


Mépris aussi et avant tout pour ceux dont les voix, ici et ailleurs, de charniers en chantiers, de souffrances en résistances, seraient encore un peu plus étouffées.
Limoges, le 16 juin 2006 à 21h30

NON
A LA DISPARITION DE
LA-BAS SI J’Y SUIS !

Signez la pétition sur :

http://petition.la-bas.org/index.php?petition=5&signe=oui

(Attention ! Le serveur peut être saturé. Dans ce cas, réessayez ultérieurement. Merci.)

06 juin 2006

Quand c'est trop compliqué, c'est plus du journalisme !

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ça vous plait ? Demain je recommence !!